Parler de transition énergétique, c’est souvent jongler avec des acronymes, des courbes, des chiffres complexes et des notions techniques issues de la recherche ou de l’ingénierie.
Pourtant, les enjeux sont sociétaux, collectifs, politiques… et méritent donc d’être compris par le plus grand nombre. Que l’on s’adresse à des décideurs, à des collectivités, à des citoyens ou à des entreprises, la vulgarisation est un passage obligé pour les acteurs des énergies renouvelables.
Voici comment la mettre au service d’une communication plus claire, plus engageante, et plus impactante.

1. Comprendre pour transmettre
Avant de vulgariser, encore faut-il avoir assimilé les tenants et aboutissants techniques. Cela peut paraître évident, mais trop souvent, la vulgarisation est confondue avec une simplification excessive, voire erronée. Il ne s’agit pas de “traduire en langage enfantin”, mais de retranscrire une expertise dans un langage accessible sans dénaturer le fond.
C’est pour cela que les communicants du secteur ENR doivent collaborer étroitement avec les experts techniques. Interviews, immersion dans les projets, synthèse des études… Cette matière première est indispensable pour développer un discours clair, fidèle, et pédagogique.
2. Identifier son audience (et son niveau de connaissances)
On ne communique pas de la même façon à un élu local, un bureau d’études ou un particulier. L’une des clés de la vulgarisation est d’ajuster le niveau de complexité au profil de l’interlocuteur. Posez-vous systématiquement la question : « Que sait déjà cette personne sur le sujet ? »
Adapter son discours permet d’éviter deux écueils : perdre l’audience avec trop de technique, ou la décrédibiliser avec un discours trop basique. C’est un équilibre subtil, mais indispensable.
3. Créer des analogies concrètes
L’énergie, les flux, les réseaux, les rendements : tout cela est souvent invisible. Pour aider à la compréhension, les analogies et les comparaisons avec des objets du quotidien sont extrêmement efficaces. Comparer une batterie à une gourde, un réseau à un système sanguin, ou une maison passive à une thermos peut transformer un concept flou en image mentale très claire.
Il ne s’agit pas de simplifier à l’excès, mais de proposer des points de repère familiers pour ancrer des notions nouvelles.

4. Soigner la forme autant que le fond
Le fond technique est important. Mais la forme joue un rôle déterminant. Une infographie bien pensée, une vidéo animée, une frise chronologique ou un carrousel LinkedIn peuvent valoir mieux qu’un long texte technique.
Investir dans la pédagogie visuelle permet de capter l’attention, d’améliorer la compréhension, et de favoriser la mémorisation. C’est un levier puissant pour les acteurs du solaire, de l’hydrogène, du biogaz ou de la géothermie.
5. Humaniser les discours
Derrière chaque projet technique, il y a des humains : des ingénieurs, des porteurs de projet, des habitants, des installateurs. Mettre en avant ces voix, ces visages et ces récits donne vie aux enjeux techniques. Cela permet de passer d’une approche froide et chiffrée à un récit incarné, auquel on peut s’identifier.
Dans les formats de communication, cela passe par des interviews, des citations, des portraits, ou même des journaux de bord de projet. Ce contenu plus narratif complète efficacement les supports plus techniques.
6. Déconstruire les idées reçues
L’un des rôles de la communication dans les ENR est aussi d’apporter de la clarté face aux fausses croyances : « le solaire ne marche pas en hiver », « les éoliennes sont toujours bruyantes », « l’hydrogène est dangereux »…
Intégrer des formats « idées reçues / réalité » dans vos contenus peut permettre d’éduquer sans être paternaliste. C’est aussi un excellent moyen de répondre aux objections avant même qu’elles ne soient formulées.
En faire un axe fort de votre stratégie de communication
Vulgariser, ce n’est pas faire “du contenu pour les réseaux sociaux”. C’est une posture globale, une stratégie d’accessibilité qui peut irriguer toute votre communication : pitchs, site web, newsletters, relations presse, salons, outils d’aide à la vente…
Les acteurs de la transition énergétique ont tout à gagner à devenir meilleurs vulgarisateurs : pour sensibiliser, embarquer, convaincre… et accélérer la transition.
Prêt à transformer votre expertise en communication accessible et percutante ? Parlons-en.